Le souffle en bandoulière
Au bout d'un souffle désespéré
vit un qui est perdu,
impardonné
Les feuilles de larmes s'entassent
alors, de guerre lasse,
il largue tout, le dernier lien
puisque rien ne mène jamais à rien.
Il a barré en croix
Il a fait un brouillon
Il a barbouillé sa vie
de mauve et de marron
Peu importe le reste
ce qui lui manque, ce qui lui reste.
C'est le bleu qui le blesse
l'agile, gracile, inutile
qui n'a de cesse
d'empiler le futile.
Dormir, Soupir
Ne plus penser
Trop de jeux qui s'énoncent
Et de trucs inutiles
sans jamais de réponses.
Avant de renoncer, d'accepter
il sent la rage encore
désespérée
l'espoir encore
de se révolter.
L'amertume tiède dans laquelle il s'enfonce
ressemble à des matins de défonce
Toute une vie basculée
mais juste un petit rien
Au fil au gré
des visages anodins.
A bout de souffle
Au bord du gouffre
SENTIR CHAQUE NERF A FLEUR DE PEAU
-- 1ère version Chimère juillet 1993 © Rêves et cauchemars --
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