Eighties stylish kid
1980’s stylish kid
On n’est pas sorti d’un imagier vintage, comme ça.
Le pull B., le T.shirt blanc Fruit of.
Le balladeur S.
On n’avait pas la panoplie parfaite, c'était trop cher, c'était surfait.
Pas la tenue complète, non sûrement pas
celle qu’on voit dans les reconstitutions surannées à la Stranger things
où tout est si bien imité jusqu’au mulet.
On savait même pas ce que c’était !
On se contentait de le porter, on s’en foutait.
On était imparfait.
On s’habillait de noir,
toi, moi, nous.
Oh, on voulait pas être comme ce paquet de clones bien proprets.
Tu étais, j’étais
un peu paumé,
un peu errant dans un monde rendu beaucoup moins grand
mais tout aussi effrayant
qu’on voulait visiter quand même
parce qu’on était de curieux adolescents.
Dans ces eighties qu’on aimait, qu’on détestait, qu’on subissait.
Alors,
ça nous paraissait pas une époque formidable
sur le coup.
– on s’attendait pas à ce qui viendrait après, faut dire –
Quand même, on avait cette musique, non, ces musiques
et même si on crachait sur ces tubes préfabriqués, parce que le Top 50,
ça ne plaisait pas à tout le monde, faut arrêter, c’était si beauf pour nous !
Et on se moquait de ces synthés tout faits, qu’est-c’qu’on était méchants !
Mais on se disait aussi que c’était pas mal tous ces groupes pour vibrer,
le rock, la new wave et le punk pas si mort que ça tout de même.
Ces groupes indépendants aussi. Tellement différents. Et tant d'autres encore.
Y avait la crise, y avait le chômage et quelqu’un quelque part écrivait que nous étions la génération perdue, la génération X.
pourquoi pas, ça sonnait bien ça donnait un genre, ça posait là.
– on savait pas ce qui y aurait après et tant mieux pour nous –
On pouvait tout mixer, tous les amours, tous les styles, les cultures, toutes les couleurs, tous les sexes, quel ras-le-bol des clichés, on s’en fichait, notre monde s’ouvrait, on survivait tant qu’on pouvait. Toutes les tribus adolescentes comme disaient les magazines alors.
On n’a jamais été aussi stylé que dans ces années-là.
Peut-être que tous les jeunes de tous les temps se disent la même chose. Que c’est la nostalgie qui me fait parler. Peut-être que j’en ai besoin ce soir. Peut-être pas.
Va savoir.
Je me souviens à jamais de ta voix. Et de cette étincelle-là. J’aimais beaucoup être ce/cette 80’s stylish kid. J'ai tant aimé ça.
Août 2020 - @Leya
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