La péninsule esseulée
Sur la péninsule esseulée,
pleuvent de piètres pièces usées
et sous d’avides évidences,
se massent les méthodes
émoussées.
Il n’en ressortira rien de bon -- ou peut-être que si ?
La pluie s’en vient
et le vent s’en va
Les pensées mènent la danse
De mieux en mieux
de pire en pire
Les idées exilées
sur la presqu’île
se font désirer
Et la pluie s’en vient
Le vent s’en va
Lave les déchets
Chasse les idées
L’esprit mauvais
Juste par ici
Juste par là
Toi, où en es-tu
des années après ?
Toi, où t’en vas-tu
des nuitées après ?
( parfois j'aimerais savoir, parfois je m'en fous )
Les draps sont vides
Des vies abîmées
dans un miroir
sans fond, sans fin
sans tain, atteint
Qui aurait cru ?
Qui aurait parié
sur cette non-fin ?
( pas moi )
Le vent s’en va
la pluie s’en vient
Certains répètent :
passe la jeunesse
qui a été
D'autres claironnent :
restent les idéaux
qui ont flambé.
Bref. Il est temps, non ?
Il est temps de se retirer
sur la péninsule esseulée
Se laisser bercer
par le nouveau et l’ancien
Le présent, le passé
réunis dans une goutte d’eau.
Tout s’est arrêté
C’est dit.
La péninsule esseulée
s'est refermée.
Chut. On y va sur la pointe des pieds.
Janv. 2019/ juin 2020 © Leya
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