Un jour d'août
Et puis.
C'est fini, m'a-t'on dit
C'est fait, ce n'est plus à faire
On vous laisse, il n'a pas souffert
Il est mort.
Est-ce que je peux y croire?
C'est sous mes yeux
Un fait.
Une évidence.
Et pourtant
le silence.
D'un coup, avec lui
finie définitivement
une enfance
Une adolescence.
Des souvenirs.
une famille
Tout un pan de ma vie - de sa vie.
Et non, il ne sera jamais plus
Et non, il ne reviendra plus
Il ne me parlera plus
Je ne veux pas me leurrer,
je n'y crois pas à ces théories
"Il l'a voulu...."
"C'est mieux pour lui..."
Mais qui sur cette Terre demande à mourir en étouffant? Qui?
Alors ça me donne envie de hurler
de crier
de gueuler de cogner
encore et encore
ça me laisse sans voix
ça me laisse sans souffle
ça me donne envie de
de pleurer
J'en ai assez, je m'essouffle, j'ai peur, j'ai tellement peur...
c'est trop bête, c'est trop con, j'en ai assez
Je questionne
J'interroge
Est-ce moi?
Devrais-je me détacher?
C'est humain de réagir ainsi.
- C'est ton père!
- Oui, c'était mon père!
Et personne ne ressent ce que je ressens
Et personne n'a vécu de la façon dont je l'ai vécu
Basta.
Ton père
il ne sera plus jamais là.
Leya - 2017
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