A.Aleya

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Le journal personnel de Sarah Logan

 

 

Voici les  notes inédites de Sarah Logan, un fragment de journal intime que vous ne trouverez pas dans le roman ! 

 

—parce qu'on a envie de savoir comment le personnage principal raconte son arrivée en Ecosse. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Écosse, Comté de Sutherland

Début mars 1908

 

 

Journal de Sarah
Cher journal,
Quelle journée éprouvante s’achève enfin ! Arrivée aujourd’hui en Écosse après un si long voyage, j’ai cru que cette journée n’allait jamais en finir ! Tout à l’heure, sur le port, le vent cinglant mon visage, j’ai senti le désespoir me frôler. Oui, moi qui suis d’ordinaire si optimiste !
Quelqu’un devait venir me chercher, mais j’ai attendu en vain.
Heureusement, un agent portuaire a pris pitié de moi. Avec son accent rocailleux, il m’a questionnée sur ma mésaventure. Ne connaissant personne et étant parvenue au bout de mes ressources (je suis vraiment sans le sou), je craignais de passer la nuit blottie contre ma malle.
Une drôle de déconvenue, dès mon arrivée, quand même.
J’ai fulminé intérieurement, comme à mon habitude, mais, grâce aux bons soins de l’employé, ma péripétie a pris une tournure positive.
En quête d’une solution, il est revenu accompagné du Dr Frobischer. Le médecin a vilainement grimacé lorsque j’ai évoqué mon poste éventuel chez les Murray, mais a accepté de me déposer au manoir.
Je fus donc sauvée de l’air marin rigoureux par un physicien quelque peu misogyne qui ne m’adressa pas la parole une seule seconde et me laissa me cramponner à l’arrière de sa carriole, parmi les outils et les fournitures médicales. Quel énergumène, celui-là! J'espère que je n'aurais besoin de ses services, si je reste ! 
Le voyage s’est enfin terminé, après maints cahots sur les chemins accidentés. J’en ressens encore des courbatures.
Le paysage est joli : collines dénudées s’étendant à perte de vue, parsemées de seulement quelques fermes rustiques au loin. Très vert, ceci dit.
Je ne me plains pas ; j’ai assez souffert des fumées de Manchester. Le froid mordant gâche quelque peu le plaisir. Qui aurait cru que les décors bucoliques de Walter Scott puissent être encore inhospitaliers en cette saison ?

 

 

 

 

 



18/11/2023
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