Car la nuit est une longue amie
Roule ta boule, dynamo sur ta peau
Electrise tes arômes
et l’or sous ton cerveau
Rivalise en fin de la nuit
Vois donc la peine
que d'être, fille ou garçon
Tous les mêmes.
Les mêmes.
O dinosaures, ô peaux tannées
par tant d’années,
La mine est de crayon
de circonstance, voyons.
C'est une vie si ancienne, ma fille
Elle pourrait tenir dans ton poing, demain
Pourrait naître de l’oubli
Pourrait n’être qu’un leurre de paradis
Qu’un peu de sable à tes doux yeux jeté.
Mille morts, ma mie, mille mots, et puis…
Si tu savais aussi
la vie, ta vie, ma vie,
ma fille ô ma vie.
Au coin des longues langues
l'amour défie le feu
l'errance dénoue le jeu
de mes liens - et plus rien!
Et le soir, se raconter tant de bribes
Les peurs, les preuves
les aventures à suivre, non vécues au monde.
En rire aux larmes
En rêve de cendres
Malgré toutes les fumées
En rire de sable
Les liens envolés!
Et voir le noir mystère
De cette vie sur terre
Clair de terre
Rires de l’éclair
Bleu sabre
D’une goutte de sable.
Savoir qu'il n'y a rien
plus courageusement enfin
Se détacher
La liberté!
Et en frémir..
si tu savais - mais non
pas si tôt
1991 /2017 LEYA @
Art numérique:lefrédus
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