A vau-l'eau

Vague à l'âme et à vau l'eau
si tu t'égares, je rame!
Et je mets mes pensées en chuchotement
C'est un bruit d'eau

avant qu'elles ne débordent et ne m'assaillent
mi-démoniaques, mi-insanes.

O démones!

A la dérive de ce corps et cet esprit
je laisse la barque
et vogue mon âme
J'ai tant aimé chacune des caresses
chacune des histoires
Mais il se fait tard, la lune m'appelle
pour sa gigue fantasmagorique
et je peine

dans la danse

Infante mortelle aux cris de nuit
Espère-moi encore
Si l'espoir est permis
il est compté pas à pas.

Sans pleurs ni heurts
je me berce de souvenirs de chaleur
d'étreintes et de douceurs
sans renouveau

sans réconfort

Tout est à craindre et la brume m'environne
Dans cette folle sarabande, nous fêterons
l'ignorance de nos amours
l'errance sans vraisemblance
la perte de nous mêmes

Sûrement, Qu'importe!

Chimére chimérique sans lune lunatique

A vau l'eau, éternellement

© sept 2006

LEYA